Ernst Ziller

Ernst Ziller
Image illustrative de l'article Ernst Ziller
Ernst Ziller, portrait (vers 1880)
Présentation
Naissance
Serkowitz, aujourd'hui quartier de Radebeul (Drapeau du Royaume de Saxe Royaume de Saxe)
Décès (à 86 ans)
Athènes (Drapeau de la Grèce Grèce)
Mouvement néo-classicisme, architecture néo-byzantine, éclectisme
Formation Académie des Beaux-Arts de Dresde
Œuvre
Réalisations Théâtre national, Académie, Bibliothèque nationale et nombreux autres bâtiments d’Athènes

Ernst Moritz Theodor Ziller (en grec moderne : Ερνέστος Τσίλλερ / Ernestos Tsiller) né le , à Serkowitz, aujourd'hui quartier de Radebeul, et mort le , à Athènes, est un architecte, chercheur et archéologue saxon naturalisé grec. Avec plus de 500 bâtiments privés et publics construits entre 1870 et 1914, Ziller a laissé une empreinte durable sur l’architecture historiciste de la fin du XIXe siècle en Grèce. Membre certainement le plus influent de la famille d'architectes Ziller, il a acquis par mariage la nationalité grecque[1].

Le théâtre national de Grèce à Athènes, anciennement Théâtre royal.

C’est à Athènes, capitale depuis 1834 de la Grèce indépendante, que Ziller a conçu la grande majorité de ses bâtiments. La transformation de la ville, qui ne comptait à l’époque que quelque 12 000 habitants, en une capitale représentative à forte croissance avait été entamée sur un plan de 1831 par Schaubert et Kleanthis, dans un classicisme d’inspiration grecque basé sur les principes énoncés par leur maître Schinkel (qui avait lancé un projet de palais sur l’Acropole)[2]. Les frères danois Hans Christian et Theophil von Hansen poursuivirent ces travaux sous le roi Othon Ier de Grèce. Ziller assortit leur classicisme grec d’éléments de style inspirés de la néo-Renaissance d’Italie du Nord et, dans ses églises, d’éléments architecturaux byzantins. Il a ainsi, pendant le règne du roi Georges Ier, donné à la capitale des allures de métropole européenne moderne avec ses édifices publics représentatifs et ses splendides villas. La National Hellenic Research Foundation qualifie cette « Athènes éclectique » de la deuxième moitié du XIXe siècle, où se mêlent classicisme et néo-Renaissance nord-italienne et où se font déjà sentir les nouvelles idées venues de Vienne et de Dresde, d’« Athènes de Ziller »[3], car il y a marqué « l’empreinte majestueuse de la société bourgeoise grecque à la fin du XIXe et au début du XXe siècle »[4].

L’œuvre de Ziller n’a commencé à être appréciée à sa juste valeur qu'à partir de 1942, quand Hans Hermann Russack publie son œuvre fondamentale Deutsche bauen in Athen (Architectes allemands à Athènes). L’architecte, presque oublié en Grèce et guère connu en Allemagne, a été rappelé à la mémoire du public en 1973, à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort, par Dimitrios Papastamos, dans son Essai de monographie (Prospatheia Monographias), qui se base sur les documents originaux remis à la Nationalgalerie par la fille de Ziller, Josefine (Fifi) Dima-Ziller. Maro Kardamitsi-Adami, de l’université polytechnique nationale d'Athènes, a notamment, dans plusieurs publications, fait l’éloge de l’œuvre de Ziller en Grèce. Une exposition de plans de Ziller, qui s’est tenue en 2010 à la Pinacothèque nationale d'Athènes, a aussi contribué à faire connaître Ziller à un large public.

  1. Kardamitsi-Adami, Zivas et Gerolympos 2006, p. 120–123
  2. (de) Thomas Gransow, « Klassizistisches Athen », sur Athen und die Halbinsel Attika (consulté le )
  3. (en) Leonidas Kallivretakis, « Athens in the 19th century: From regional town of the Ottoman Empire to capital of the Kingdom of Greece », sur Archaelogy of the city of Athens (consulté le )
  4. (de) Arn Strohmeyer, « Spaziergang durch Athen auf den Spuren des deutschen Architekten Ernst Ziller », sur Virtuelles Magazin 2000, (consulté le )

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